Ruffin lance la course à gauche

Le député François Ruffin a lancé hier son nouveau mouvement “Notre France” à la Marbrerie de Montreuil. Plus de 1 000 militants et curieux étaient présents dans la salle pour écouter le discours du député de la Somme, réalisateur des films Au boulot et Merci Patron

La soirée a démarré progressivement avec des interventions du député Alexis Corbière (l’Après), du maire de Montreuil Patrice Bessac (PC), et des représentantes syndicales d’ArcelorMittal Dunkerque et des femmes de ménage de Sciences Po. Le discours du député a démarré une heure après le début de la soirée, dans une ambiance joviale due à la fanfare d’accueil, au sketch du chansonnier Valentin Vander et aux bruyants militants “Picardie debout !” venus en nombre. 

Ce rassemblement devait poser officiellement les fondations du programme “Notre France”, un mouvement politique ayant pour but de rassembler toutes les forces de gauche pour les prochaines élections présidentielles. L’objectif affiché de François Ruffin est de présenter un seul candidat de gauche, et ce dès le premier tour : “J’entends évoquer la ‘magie’ du second tour, mais pour vaincre un RN enkysté dans le paysage depuis quarante ans, il ne faut pas de la magie : il faut une stratégie qui passe d’abord par l’unité de la gauche, et par l’unité du peuple.” 

Pendant son intervention d’une heure et demie, Ruffin a étayé les bases d’un potentiel programme commun avec notamment : des taxes aux frontières pour protéger l’industrie, le retour de l’ISF, l’abrogation de la réforme des retraites ou encore l’indexation du SMIC sur l’inflation. Le député a également visé le Rassemblement National et ses chefs Marine Le Pen et Jordan Bardella. Outre le commentaire de la condamnation de Marine Le Pen, François Ruffin s’est amusé à faire une analyse de texte du dernier livre de Jordan Bardella, devant une salle en liesse… 

François Ruffin a glissé discrètement qu’il pourrait, en temps voulu, se porter volontaire pour incarner la gauche à la prochaine présidentielle… Bon, si l’on enlève la langue de bois, il est candidat. 

Paul Rabeisen

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