À la découverte des courses de chevaux…
“Mais qu’est-ce qu’il est lent celui-là ! Comment c’est possible d’être aussi lent ?”, voilà un accueil qui nous met tout de suite dans l’ambiance ! Me voici donc arrivé à l’hippodrome de Vincennes après un court voyage en RER. Après avoir acheté le ticket d’entrée à 3 € (1,5 € pour les étudiants), je pénètre pour la première fois dans ce mythique lieu parisien. Mon premier ressenti est assez particulier, car en imaginant les courses hippiques, j’imaginais un milieu mondain et luxueux. À l’inverse, je découvre une ambiance plus proche d’un bar de quartier que d’une compétition guindée comme Roland-Garros.
À peine le temps de parcourir les couloirs, de passer devant la pesée des jockeys, de sortir découvrir la piste et d’accéder à la grande salle des paris qu’une dame m’alpague dans mes pensées. “Vous connaissez le quinté ? C’est votre première fois ici ?”
Initialement déçue de ne pas me fondre dans la masse, je trouve finalement une alliée connaissant ce monde sur le bout des doigts : “Ici, on est dans le temple du trot, on ne fait que du trot.” Cette commerciale pour le PMU a pour projet de me faire parier sur les courses, et pour cela, je dois comprendre les nombreuses spécificités de ce sport : forme des chevaux, palmarès des jockeys, avec ou sans sabots, type de paris, cotes… Il faut quand même une quinzaine de minutes pour détailler l’ensemble des données présentes sur la feuille de course.
Après cette longue mise en bouche, je mise quatre euros sur le fait que “Louisa d’Atout” va finir dans les trois premiers et sors rejoindre les autres parieurs dans les tribunes. La course est très rapide, environ 3 minutes, et à la fin, je gagne la somme colossale de 11 €. Cela me servira à payer une boisson au bar panoramique de l’hippodrome pendant les longues attentes (environ 30 minutes) entre chaque course. J’assiste à deux autres courses, en perdant à chaque fois mes paris, de quoi rester humble et m’enlever toute idée de devenir parieuse professionnelle.
Je quitte ce lieu environ deux heures après mon arrivé, avec le sentiment d’avoir passé un bon moment pour pas trop cher. Même si je me sens souvent mal à l’aise dans ces lieux supposément luxueux, où l’on fait miroiter des gains mirobolants à des personnes parfois précaires, j’ai l’impression que, contrairement au casino, il y a une vraie passion en plus chez les parieurs : un vrai amour du sport et des chevaux. Si l’on est conscient que seul le PMU gagne à tous les coups, alors l’après-midi à l’hippodrome de Vincennes devient une activité super sympa pour un prix très accessible.
Paul Rabeisen